RÉDACTIONNEL VOCAL
Le rédactionnel vocal : un service complémentaire aux prestations Voix Off
Il peut s’agir d’une rédaction originale si le projet est à sa phase de création ou d’une adaptation de l’écrit vers le parlé lorsque le script initial est mal adapté à l’oralité.
Dans tous les cas, il s’agit de conformer un texte écrit au mode oral (oralisation) afin d’optimiser la transmission du message et garantir son impact sur l’auditeur.
Du lu à l'entendu
Un texte conçu pour être lu risque de ne pas être bien entendu
Le rédactionnel vocal est une adaptation de l’écrit vers l’oral, qui s’avère souvent nécessaire pour prendre en compte les particularités de la phonétique. La lecture et l’écoute ne fonctionnent pas sur les mêmes registres.
C’est plus particulièrement le cas dans le domaine de la communication institutionnelle, où le support papier prédomine. Ici, les mal-adresses (mauvaises adresses) concernent fréquemment les assonances ou dissonances de phonèmes. Ces dernières peuvent passer inaperçues dans un texte écrit. Mais elles se révèlent souvent désastreuses à l’écoute. Par exemple, la sonorité « é » dans la phrase « la maison est grande et est sur deux étages » est très représentative. Le sens de cette phrase persiste visuellement à la lecture, mais l’assonance est source de confusion pour l’oreille.
Priorité à l’impact des mots
Le rédactionnel vocal donne la priorité à l’impact des mots, à leur phrasé, à leurs sonorités musicales… Le talent du comédien vient compenser les contraintes de l’écrit, qu’il interprétera dans le mode oral. Mais il y a des limites…
Il s’agit de garantir la bonne réception et l’intégration du message par l’auditeur. L’utilisation d’allitérations, l’alternance entre voyelles et consonnes, leur mode d’articulation, forment une structure rédactionnelle adaptée au discours verbal. Leur action porte sur le rythme musical des phrases, la couleur des mots, leur accentuation, leur souffle…
Le rôle de la Voix Off
Ainsi, l’interprète peut ensuite plus facilement et naturellement placer sa voix. Grâce à la spontanéité de son expression, il insuffle de la vie au texte et garantit l’impact de son message.
Le comédien se situe entre le support écrit et ce qui est « entendu » par l’auditeur. Le locuteur établit, dans une anticipation permanente et constante, la correspondance simultanée entre « ce qui est lu » et » ce qui est dit »…
Ainsi, tout en jouant sur les variations tonales, la rythmique, la mélodie du verbe, le comédien voix off donne de l’intelligence au discours qu’il interprète.
Audiodescription
L’écriture sonore au premier plan de la perception
Initialement destinée aux personnes aveugles ou malvoyantes, l’audiodescription s’inscrit aujourd’hui dans le prolongement des livres audio. Son élaboration consiste à décrire les éléments visuels d’un film. Elle nécessite un travail d’analyse, de recherche et de création pour traduire les images par des mots. Il s’agit d’une adaptation où le rédactionnel s’effectue en respectant le style du film, son vocabulaire, son ton, son rythme…
Mes services d’intervention
– conversion vidéo (format de travail)
– visionnage du film
– écriture de la description (préparation)
– recherche d’éléments documentaires (vocabulaire spécifique)
– rédactionnel descriptif (finalisation)
– time-codage des séquences
– enregistrement de la Voix Off
– synchronisation à l’image
– mixage audio avec la version originale
– export du master
Le sens de la parole
La prosodie occupe la première place dans la communication verbale
Il existe une infinité de nuances entre ce que le locuteur perçoit, ce qu’il produit par la parole, comment il le produit… et ce que l’auditeur perçoit de façon explicite, en fonction du contexte…
En dotant certains mots de contours qui les différencient des autres, [l’accentuation] oriente l’attention de l’auditeur […], ce qui a pour effet de restreindre le champ de la signification et d’engager alors un processus d’interprétation. [L’accentuation] offre le meilleur accès au sens via la subjectivité du locuteur. […] Les locuteurs placent des accents pour refléter la structure informationnelle du message qu’ils veulent transmettre. […] Tout locuteur, en fonction de son histoire personnelle, de ses motivations, de son interlocuteur, va extraire un sens préférentiel qu’il destine à autrui. […] Ce n’est pas le texte qui détermine le statut […] de l’information, mais le locuteur en fonction de la représentation qu’il se fait de l’état des connaissances de l’auditeur.
Prosodie et sens, une approche expérimentale, Geneviève Caelen-Haumont, L’Harmatan.